mercredi 7 novembre 2007

Questionnaire à Christine Eddie

Née en France, Christine Eddie a grandi en Acadie avant de se poser au Québec. Elle a signé de nombreux articles, publié quelques nouvelles, reçu deux prix littéraires (Prix Arcade au féminin et Concours de nouvelles XYZ) et écrit un livre pour la jeunesse, La croisade de Cristale Carton (Hurtubise HMH, 2002). Les carnets de Douglas est son premier roman. Elle a eu la gentillesse de répondre à mon questionnaire.


Croyez-vous que les écrivains ont une responsabilité sociale ?


CE : Les écrivains sont d’abord des citoyens et, à ce titre, ils ont, comme tout le monde, une responsabilité sociale.


La solidarité entre écrivains existe-t-elle ?


CE : Votre question évoque spontanément, pour moi, le PEN club international qui réunit des écrivains du monde entier autour
de la défense de la liberté d’expression et qui travaille à faire libérer les écrivains emprisonnés et persécutés pour leurs écrits. Je réponds oui.


Selon vous, le monde du livre se porte-t-il bien au Québec ?


CE : Malgré un « marché » minuscule, il se publie, au Québec, une formidable variété de beaux et de bons livres. Tout ne va peut-être pas pour le mieux
mais il suffit d’entrer dans une librairie ou une bibliothèque pour constater le miracle.


Est-ce qu'en 2007, nous pouvons dire, qu'enfin oui, nous avons une littérature québécoise ?


CE : Il me semble que le mot « enfin » est de trop dans votre question ; nous avons une littérature québécoise
depuis si longtemps…


Que répondez-vous à un jeune qui vous dit qu'il aimerait bien devenir écrivain ?


CE : Je lui suggérerais de lire, de lire et de lire encore. Et de ne pas hésiter à fréquenter les dictionnaires.


Vous écrivez au stylo, au crayon ou à l'ordinateur ?


CE : La plupart du temps à l’ordinateur, souvent au crayon (avec une gomme à effacer tout près) et rarement au stylo.


Internet a-t-il changé votre façon de travailler et de correspondre ?


CE : Internet me donne accès à une mine d’informations que je mettrais autrement des jours à trouver. Pour ce qui est de la correspondance,
j’ai sérieusement réduit mes frais d’interurbains…


Internet est-il une menace ou un nouveau média de promotion pour les écrivains ?


CE : Un nouveau média de promotion, pourquoi pas ?


Que pensez-vous de l'édition électronique ?


CE : Pas grand chose, encore.


Avez-vous un site Web ?


CE : Moi, non. Mais mon éditeur, Alto, oui : http://www.editionsalto.com.


Vos sites Web préférés sont ?


CE : Je lis régulièrement les journaux dans Internet.


Quel est votre leitmotiv ?


CE : J’en change tous les jours. Ce qui n’est pas bon pour un leitmotiv.


Y a t-il une cause qui vous tient particulièrement à coeur ?


CE : Oui. La protection de l’environnement. L’égalité entre les hommes et les femmes. L’accès à la culture et à l’éducation.


Pour quel écrivain avez-vous de l'admiration ?


CE : De l’admiration, je ne sais pas. Mais je suis très attachée à Romain Gary, Anne Hébert, Nancy Huston, Suzanne Jacob, Joyce Carol Oates,
David Lodge, Serge Bouchard, Marguerite Duras, Lorrie Moore, Kaye Gibbons, Milan Kundera, Geneviève Amyot, Jacques Prévert, Elizabeth Taylor (l’écrivaine britannique, ne pas confondre) et Gaston Miron. Entre autres.


Pour terminer avez-vous une lecture à nous suggérer ?


CE : Il y en aurait beaucoup mais, s’il faut choisir, je propose le « Journal » de Marie Uguay, une œuvre posthume bouleversante qui ressuscite
la voix d’une poétesse exceptionnelle.


Merci madame Eddie !

1 commentaire:

Catherine a dit…

J'adore les réponses à ce questionnaire. Je n'ai pas la chance de vous connaître Madame Eddie, mais plusieurs réponses me vont droit au coeur. À commencer par celle sur le leitmotiv... et la suggestion pour Marie Uguay. (Et les rapports hommes/femmes aussi!)

Merci!