Neffeli est d’origine grecque, elle vit à Montréal et est fiancée à un Syrien, Haïthem. Voilà le point de départ du maëlstrom identitaire qui forme la colonne de ce livre. La nouvelle pièce au puzzle c’est une rencontre inopinée avec un Juif hassidique dans la salle d’hôpital où Neffeli va faire vérifier les suites de son avortement. Il s’agit donc d’une histoire de désir impossible, d’une relation secrète et maudite, passionnelle et sans lendemain. Il y a aussi, dans cet étrange récit, la volonté de faire un pont entre la douleur de l’enfant perdu et celle de cet amour impossible, l’innocence du jeune juif comblant le vide de l’enfant qui ne sera jamais.
Tassia Trifiatis écrit incroyablement bien. Il y a une poésie, un lyrisme, une richesse dans sa plume qui donne envie de la connaître plus, de l’entendre davantage. Mais en attendant un deuxième roman, je n’ai pas du tout embarqué dans cette histoire comme une métaphore. À un moment donné, la poésie semble s’enrouler sur elle-même et ne pas avoir d’autres fins. Je suis assez d’accord avec Jade Bérubé de La Presse lorsqu’elle écrit «… la poésie des premiers chapitres ne prend pas l'envol attendu par la suite et l'on se surprend à espérer un développement autre que lyrique.» Je ne saurais mieux dire !
J’ajouterais que l’entêtement de Neffeli a fini par me tomber sur les nerfs. Je suis dans une phase où les personnages littéraires qui font des fous d’eux sous prétexte de passion m’énervent au plus haut point. Comment disent-ils… been there, done that !
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2 commentaires:
L'auteure a beaucoup d'élan poétique et j'aime la poésie. Dans notre plus et notre moins, je trouve que nos deux commentaires s'apparentent.
Catherine, malgré mon commentaire assez acide concernant le style de l'auteure, je suis presque d'accord avec toi. Ce qui prouve à quel point ce livre est loin d'être mauvais. Mais moi, je me suis lassée. Et j'ai fini par ne plus voir la poésie des mots. Seulement "l'exercice" de style. Et ça m'a fait décrocher.
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