Le livre pourrait se résumer ainsi : Un jeune musicien français faisant face à un échec artistique se retrouve en Amérique du sud et se lie (d’amitié!) avec un dictateur.
C’est évidemment à une curieuse rencontre qu’on assiste qui n’est certes pas dénuée d’intérêt pour le lecteur. Toutefois, cette Balade en train assis sur les genoux du dictateur finit par tourner un peu en rond. L’histoire oscille probablement trop entre réalité et fantaisie. À plusieurs moments de ma lecture, j’aurais aimé que l’auteur me fasse basculer encore plus dans l’improbable, ce qui aurait permis au roman de réellement décollé.
Faut dire qu’il y a beaucoup de choses importantes qui clochent dans l’élaboration du récit. Tout d’abord, on ne croit pas un seul instant à la nationalité française du narrateur. Je ne comprends pas ce choix qui n’apporte strictement rien à son propos ni au déroulement de l’action. En faire un Québécois aurait ajouté une belle absurdité à l’ensemble et on aurait eu l’impression de se retrouver dans un univers éclaté ressemblant à celui du cinéaste Marc-André Forcier, ce qui n’aurait pas été désagréable.
Aussi, toute la partie traitant de l’industrie musicale est superfétatoire. C’est comme si le Stéphane Achille musicien ressentait le besoin d’étaler son expérience et les frustrations s’y rattachant à l’intérieur de son roman. Ça se fait malheureusement au détriment de l'auteur. Au début ça se mélange bien au reste, mais plus on avance plus on se demande pourquoi il revient sans cesse avec cette idée et ça devient forcé. Au niveau de l’écriture, beaucoup de répétitions inutiles que l’éditeur aurait dû faire corriger. Par exemple, au paragraphe qui termine la page 39 et qui empiète sur la page 40, le mot wagon revient à six reprises!
Malheureusement, ce sont autant de détails qui empêchent le roman de prendre réellement sa vitesse de croisière. Dommage, car cette balade en train cahin-caha avait tout le potentiel pour amener le lecteur vers une destination ludique et hors du commun.
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2 commentaires:
Ah bon, soulagée de ne pas être la seule à avoir tiqué sur la nationalité...
Moi, la partie sur le monde de la musique m'a le plus intéressée. Parce que sinon, j'ai eu du mal à "embarquer" avec la prémisse de départ du dictateur!
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