Un musicien raté, un dictateur en fin de parcours et un train qui mène nulle part, voilà ce qu'on trouve dans de ce premier roman de Stéphane Achille. Le musicien français ressemble plus à un québécois et l'on connaît seulement le prénom du dictateur Manuel, mais pas le nom de son pays qui est quelque part en Amérique... cela m'a agacé. Par contre, les chapitres sont concis, ironiques et se lisent vite et bien. Nous avons droit à des gestions internes, visite du domaine familial du dictateur, exécution d'un garde du corps, exécution technique, exercice de relation publique et des distrations imprévues, voilà pour l'action du roman. L'auteur fait un parallèle entre le monde du disque et la vie de dictateur. Sans agent, sans imprésario, sans maison de disque, sans distributeur, un disque même avec la meilleur volonté du monde ne peut se vendre et encore moins se hisser au palmarès des hits. Un dictateur sans argent, sans usine, sans plan, ne peut mener son pays à la richesse. La question est : il y a-t-il vraiment analogie entre ces deux mondes ? C'est pourtant ce que l'auteur me donne à croire.
« Je me suis laissé prendre à espérer. J'ai tout misé sur un projet qui dépendait de gens que je ne connaissais pas et qui se foutaient bien que je réussisse ou non. Était-ce trop demander que ça fonctionne, que j'aie un peu de chance ? » (p. 156)
Lequel du musicien ou du dictateur a dit cette phrase ? Les deux peuvent l'avoir dit... et l'auteur du roman aussi !
Même si certaines petites choses m'ont agacée dans cette lecture, j'ai bien aimé !
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