Certains livres, du simple fait qu’ils abordent une dure réalité, ne peuvent laisser le lecteur indifférent. Parfum de poussière, qui nous replonge dans les années 80 dans un Beyrouth sous les bombes, fait partie de cette catégorie. En plus, comment rester insensible lorsqu’on sait que l’auteur s'inspire de ce qu'il a vécu?
L’engouement pour le premier roman de Rawi Hage tient plus du sujet qu’à autre chose car côté écriture il n’y a rien de remarquable. La narration de l’auteur, très nerveuse et spontanée, malgré toutes les atrocités qu’il décrit, n’est pas parvenu à me faire vibrer, à m’émouvoir. C’est, qu’à mon avis, le propos reste toujours en surface. C’est probablement dû au fait que l’action passe uniquement par la description de courtes scènes qui s’enchaînent les unes après les autres sans laisser le temps au lecteur de bien saisir ce qui se passe ni d’en comprendre tous les enjeux.
J'avoue m’y être perdu à plusieurs reprises.
Je sais que c’est le choix qu’a fait Rawi Hage de décrire de cette façon le chaos qui règne en temps de guerre, mais ça n’a pas fonctionné avec moi. Je trouve que Marjane Satrapi l’a mieux fait dans son émouvant Persépolis. Elle a su puiser au fond d’elle-même pour décrire l’horreur.
samedi 15 mars 2008
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4 commentaires:
Je suis d'accord avec vous, Éric.
Je n'ai pas lu Persépolis, mais le film m'a endormie (pour vrai!). Rien n'est venu me chercher et je n'ai même pas apprécié l'humour...
Bon ça me rassure d'entendre que tu étais parfois perdue... J'en étais vraiment venue à remettre en question mon attention ou mon intelligence.
Cela dit, je me demande si la traduction ni est pas pour quelque chose. J'ai parlé à quelqu'un qui l'a lu en anglais et qui me parlait d'un très court roman (!).
Je ne suis pas d'accord du tout avec Éric. L'écriture est vive, originale et très rythmée.
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