samedi 15 mars 2008

Parfum de sang...

Un roman qui décrit bien ce que peuvent vivre des milliers de gens sur notre planète souffrante ! Bassam et George ne sont qu’un exemple d’une amitié altérée par les « camps » qu’il faut rejoindre pour assurer sa survie. Des Serbes, Bosniaques, Hutus, Tutsis et bien d’autres vous confirmeront qu’il n’y a rien d’irréel dans ce récit. Les luttes sont féroces, sans pitié et l’auteur réussit à transmettre cette vérité quotidienne qu’est Beyrouth de l’époque.

Rawi Hage a été pour moi un retour sur la réalité des guerres. Tant d’images télévisuelles qui nous laissent pratiquement indifférents au fil du temps, avouons-le, nous évitons même de regarder ! Ses personnages ont une âme, une vie, des sentiments, des rêves et des êtres qui leur sont chers. L’impuissance, les magouilles et la violence reviennent en boucle, mais c’est le lot de tous les jours d’un pays en guerre ; on ne peut lui reprocher d’avoir insisté.

C’est un roman d’actualité, exportable et simple dans sa complexité. Le texte ne nous entraîne pas sur les routes chantantes de la poésie, mais il est captivant et juste. Je n’ai pas eu l’impression que l’auteur cherchait à camoufler des trous ou qu’il évitait de longues périodes par manque d’idée. Pour un premier bouquin, je pense que Rawi Hage surpasse même certains auteurs aux multiples publications !

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