mardi 16 octobre 2007

Sur Cyberpresse.ca

Le dimanche 09 sept 2007

Valérie Gaudreau

Le Soleil

Belle découverte aussi que Les Carnets de Douglas, premier roman d’une femme de Québec, Christine Eddie, publié chez Alto. Ici, on est loin des rings de boxe de Montréal, alors qu’on se retrouve plutôt dans le village de Rivière-aux-Oies à la rencontre d’Éléna et de Romain, deux jeunes qui ont quitté leur milieu pour se réfugier dans la nature.

Dès le moment où ils se rencontrent par hasard, ces deux fugueurs des bois vivront un bonheur tranquille jusqu’à ce que le destin en décide autrement et qu’Éléna ne survive pas à la naissance de leur enfant, Rose (elle aussi !).

Difficile de raconter sans tout dévoiler, mais disons seulement que la petite sera prise en charge par un trio de parents pas piqué des vers composé de son père biologique, du médecin du village et d’une institutrice au nom compliqué survivante des camps de concentration. À travers cette famille étonnante et avec en toile de fond un village tissé serré qui subit les bouleversements de la civilisation, Christine Eddie démontre un grand talent à raconter une belle histoire en apparence toute simple, mais qui se révèle une formidable réflexion sur la mémoire, le deuil, la filiation, le temps qui passe et l’amour de la nature. Un roman original et attachant dont les quelque 200 pages se savourent comme un bel après-midi d’automne.

Christine Eddie, Les Carnets de Douglas, Alto, 198 p.

Aucun commentaire: