mardi 15 juillet 2008

Petites histoires à pattes de velours

D’abord, j’ai été séduite par la couverture de ce livre. Il y a beaucoup de sensualité et quelque chose de coquin dans la posture de la jeune femme nue, portant de voyants bas rayés et des souliers rouges. Oui. Quelque chose de coquin, de nonchalant, peut-être. Et ce chat, dans le coin. L’air de rien…

Il faut savoir que, malgré cette aguichante couverture, j’entreprenais la lecture de Petites histoires avec un chat dedans (sauf une) avec suspicion. Car je ne suis pas une grande lectrice de nouvelles, connaissant peu le genre. Mais je suis une amoureuse des chats. Ça oui!

J’ai eu une excellente surprise, finalement. Car les Petites histoires de Véronique Papineau sont intelligentes, bien tournées. Les personnages, bien que le lecteur ait peu de pages pour se familiariser avec eux, sont souvent bien campés, solides. Et le style des nouvelles varie. Pour ma part, j’ai aimé particulièrement celles écrites en mode infinitif, Dormir mal et Traitement contre les puces.

Évidemment, les chats vont et viennent, dans ce livre. Parfois occupant la place centrale du récit, parfois à peine visibles (ou audibles!) pour le lecteur. Quant à Véronique Papineau, elle fait montre d’un souffle et d’une sensibilité qui lui donnent une grande capacité d’évocation. Elle crée des univers bien pleins en quelques pages. Et les portraits qu’elle dresse des tourments humains sonnent juste.

Ainsi, on trouve, au fil des mots de Véronique Papineau, les qualités propres aux félins : fluidité, adresse, mystère. Le tout dosé à pas de velours.

3 commentaires:

Caro[line] a dit…

Je partage entièrement ton avis sur ce recueil-là ! Et comme toi, j'ai beaucoup aimé le style des deux nouvelles au mode infinitif. Une vraie réussite, pour moi !

Venise a dit…

C'est fou ce qu'une couverture fait naître en nous ! Je l'aime beaucoup moi aussi, j'ai un plaisir à la regarder et donc ouvrir le livre.

C'est heureux qu'une personne, comme toi, qui n'est pas portée sur les nouvelles, ait aimé. C'est assurément une victoire pour Véronique Papineau.

Danaée a dit…

Caro[line]: Je pense qu'on est vraiment celles qui avons le plus pris de plaisir à cette lecture. Je pense que j'étais peut-être aussi bien "disposée", en vacances. Ouverte. J'ai d'ailleurs lu une grande partie du livre en me berçant au jardin, dans un rayon de soleil. Comme un chat qui paresse!

Venise: La couverture est belle, n'est-ce pas? Je pense aussi que justement, peut-être parce que je connais peu le genre de la nouvelle, j'ai moins de balises pour l'évaluer. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, comme on dit!